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LITERATURA
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LITERATURA

 

Sujet

Le sujet est un énoncé relativement court qui invite l’élève à développer une argumentation

en s’appuyant sur un ou plusieurs textes et en adoptant une orientation déterminée.

Malgré sa brièveté, l’énoncé du sujet cache une complexité, qu’on ne reconnaît

pas toujours au premier coup d’oeil, mais qui n’est pas moins réelle. Il importe donc,

pour réussir son travail, de bien comprendre toutes les composantes du sujet.

Note – Selon les manuels, les composantes du sujet prennent des appellations diverses,

sans être fondamentalement différentes. Par exemple, certains nomment « point de vue »

ce que d’autres nomment « prise de position » ou « problématique » ou « ligne directrice

» ; certains divisent le sujet en trois parties, alors que d’autres y voient quatre parties.

S’il y a lieu, on transposera selon sa propre expérience d’apprentissage.

RAPPEL

Préalable

Un sujet comprend généralement quatre éléments : le thème, la consigne, le point de

vue et le corpus. Pour bien saisir la nature de chacun de ces éléments, que nous définirons

ci-dessous, nous aurons recours aux trois sujets suivants :

Dissertation critique

Jugez-vous que les extraits proposés d’Albert Laberge et de Félix-Antoine Savard décrivent

la vie paysanne de façon réaliste ? Pour répondre à cette question, vous devez

tenir compte du contenu et de la forme des textes de ces deux auteurs.

Vous soutiendrez votre point de vue à l’aide d’arguments cohérents et convaincants

et à l’aide de preuves puisées dans les textes d’Albert Laberge et de Félix-Antoine Savard

ainsi que dans vos connaissances littéraires qui conviennent au sujet de la rédaction.

(Épreuve uniforme du 7 août 1996)

Dissertation explicative

Stendhal définit ainsi le roman : « Un roman, c’est un miroir que l’on promène le

long d’un chemin. » Justifiez cette définition à partir du roman d’Anne Hébert Les

chambres de bois.

Analyse littéraire

Faites l’analyse littéraire du poème « Chant d’automne » de Baudelaire en apportant

une attention particulière au thème de la mort ainsi qu’aux procédés utilisés par le

poète, notamment l’utilisation du temps, le choix des images, le jeu des champs lexicaux

et des sonorités.

1. Le thème est à la fois un mot clé et une idée clé, sur laquelle la pensée s’exerce tout au

long du travail. On peut étudier le thème de l’angoisse chez Baudelaire, de l’honneur

chez Corneille, de la révolte chez Rimbaud, de la solitude chez Lamartine.

Ceux qu’on retrouve dans les trois sujets donnés sont respectivement le thème de la vie

paysanne, le thème du miroir et le thème de la mort.

2. La consigne est une phrase qui commande l’exécution d’un travail, une tâche à

effectuer.

Dans les trois sujets, on a affaire à une consigne à plusieurs volets. Le premier sujet demande

d’abord de juger d’une situation ; il demande ensuite d’exercer ce jugement

en tenant compte du contenu et de la forme des textes.

Le deuxième sujet exige d’abord de justifier la définition de Stendhal ; il exige ensuite

qu’on le fasse à partir du roman Les chambres de bois.

Le troisième sujet exige d’abord de faire l’analyse du poème ; il exige ensuite qu’on le

fasse en se concentrant sur un thème et sur les procédés utilisés.

3. Le point de vue – qui concerne la dissertation plutôt que l’analyse littéraire – est l’orientation,

la ligne directrice que l’on adopte et que l’on soutient tout au long du travail.

Par exemple, on peut soutenir…

• que la nature est une confidente pour les romantiques ;

• que, chez Voltaire, l’ironie est une arme efficace qui sert à dénoncer les injustices.

Dans une dissertation explicative, le point de vue est imposé par le sujet, généralement

dans la consigne ; on n’a pas d’autre choix que de confirmer ce point de vue. C’est le

cas du deuxième sujet, où l’on demande de justifier que le roman est un miroir que

l’on promène le long d’un chemin. Il ne peut être question de démontrer que l’assertion

de Stendhal est fausse.

Dans une dissertation critique, le point de vue est choisi par l’élève, qui peut alors confirmer,

infirmer ou nuancer l’énoncé du sujet. Ainsi, il existe trois points de vue possibles

dans le premier sujet :

• les extraits proposés décrivent la vie paysanne de façon réaliste ;

• les extraits proposés ne décrivent pas la vie paysanne de façon réaliste ;

• les extraits proposés décrivent en partie la vie paysanne de façon réaliste.

Pour ce qui est de l’analyse littéraire, on ne peut pas vraiment parler de point de vue à

soutenir. Contrairement à la dissertation – qui exige le développement d’une argumentation

– l’analyse littéraire demande plutôt qu’on « rende compte » de la présence d’un

thème dans un court texte, à partir de tous les moyens littéraires utilisés par l’auteur.

Attention ! Du début à la fin du travail, il faut s’en tenir strictement au point de vue

choisi et éviter de s’égarer dans des explications hors sujet, même si ces dernières sont

séduisantes. Être hors sujet équivaut à perdre tous ses points.

4. Le corpus est constitué d’un ou de plusieurs textes de référence sur lesquels on doit

travailler. Il peut s’agir d’un extrait, d’un poème, d’un roman, de l’ensemble de l’oeuvre

d’un auteur, tous étant généralement précisés dans le sujet donné.

Ainsi, dans le premier sujet, ce sont les extraits proposés d’Albert Laberge et de Félix-

Antoine Savard qui constituent le corpus ; dans le deuxième sujet, le corpus proposé est

le roman Les chambres de bois ; dans le troisième sujet, le corpus est le poème de

Baudelaire « Chant d’automne ».

POINTS À VÉRIFIER

Vérifier que :

la notion de thème a été clairement comprise et qu’on peut la formuler ainsi :

_________________________________________________________________________ ; (1)

la notion de consigne a été clairement comprise et qu’on peut la formuler ainsi :

_________________________________________________________________________ ; (2)

la notion de point de vue a été clairement comprise et qu’on peut la formuler ainsi :

_________________________________________________________________________ ; (3)

l’on ne trouve aucun élément hors sujet ; que chaque élément, au contraire, sert la défense

du point de vue soutenu ou du thème à l’étude ; (3)

la notion de corpus a été clairement comprise et qu’on peut la formuler ainsi :

_________________________________________________________________________. (4)

POUR EN SAVOIR PLUS

Dans notre site Internet (www.ccdmd.qc.ca/fr), au bouton Recherche (la loupe), vous

pouvez consulter les ressources qui apparaissent sous les mots clés CONSIGNES et

SUJET.

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Plan

Qu’il s’agisse d’une dissertation, d’une analyse littéraire, d’un résumé, tout travail est

centré sur une idée directrice, qui doit être mise en valeur par chaque partie, chaque

élément du texte. Un tel résultat ne peut s’obtenir sans un plan bien structuré, fruit d’une

réflexion sérieuse.

Le plan est une séquence d’éléments (idées principales, idées secondaires, arguments,

exemples, etc.) organisée de manière à faire voir l’organisation interne d’un travail, à

répondre avec justesse à un sujet donné et à convaincre le lecteur de la valeur de

l’exposé.

RAPPEL

Éléments essentiels du plan

1. Dans le plan d’une dissertation, on doit pouvoir distinguer notamment les éléments suivants

:

• l’idée directrice, présente du début à la fin du travail et vers laquelle toutes les autres

idées convergent ;

• les idées principales (environ trois dans un travail scolaire), exposées en autant de

paragraphes ;

• les idées secondaires, qui expliquent ou commentent chaque idée principale ;

• les exemples, qui prouvent la véracité des idées exposées ;

• les phrases de synthèse ou de transition, qui assurent le passage d’une idée principale

à la suivante.

2. Dans une analyse littéraire, il s’agit moins de développer une argumentation qui soutient

un point de vue que de démontrer comment un thème se construit à partir de

procédés linguistiques. On conçoit donc le plan différemment.

Dans l’analyse d’un poème, par exemple, où l’on voudrait démontrer comment se construit

le thème de la mort à travers les champs lexicaux, les figures de style, les sonorités,

le plan devrait faire ressortir notamment les éléments suivants :

l’idée directrice : ce poème traite du thème de la mort ;

première idée principale : la mort est décrite à travers deux champs lexicaux, celui

du temps qui fuit et celui de l’hiver ;

deuxième idée principale : la mort est portée principalement par trois figures de style,

à savoir la métaphore, la comparaison et la métonymie ;

troisième idée principale : la fréquence des sonorités sourdes et gutturales exprime

à sa manière le thème de la mort.

Construction du plan

Le plan comporte toujours les trois grandes divisions suivantes : l’introduction, le développement,

la conclusion. Le plan reproduit ci-après s’applique à la dissertation ; on le

considérera donc pour ce qu’il est : un exemple.

1. Introduction

Sujet amené : on situe la question dans un contexte pertinent au sujet.

Sujet posé : on pose clairement la question de manière à faire saisir au lecteur l’idée

directrice.

Sujet divisé : on énonce dans l’ordre les idées principales qui seront traitées dans le

développement.

2. Développement

• Premier paragraphe

– Idée principale

– Idée secondaire

– Exemple

– Commentaire

– Phrase de transition

• Deuxième paragraphe

– Idée principale

– Idée secondaire

– Exemple

– Commentaire

– Phrase de transition

• Troisième paragraphe

– Idée principale

– Idée secondaire

– Exemple

– Commentaire

– Phrase de conclusion

3. Conclusion

Rappel du sujet : on confirme l’hypothèse de départ.

Synthèse du sujet : on reprend les grandes articulations du travail.

Ouverture du sujet : on ouvre la question sur des perspectives nouvelles.

Qualités du plan

1. Simplicité

Dans un travail scolaire, il est important de limiter le nombre d’idées développées pour

ne pas créer de surcharge. L’usage opte généralement pour un choix de trois idées principales,

ce qui permet une proportion adéquate entre les grandes parties du texte.

2. Progression

L’ordre de succession des idées doit faire apparaître une démarche dynamique, qui tend

vers un but, vers un résultat.

Un plan n’est pas réussi s’il ne présente qu’une simple juxtaposition des idées, qui n’obéit

à aucune intention arrêtée.

3. Cohérence

Le plan doit démontrer que chaque partie, chaque élément qu’il contient sont en rapport

étroit avec le sujet, avec ce qui précède et avec ce qui suit.

POINTS À VÉRIFIER

Vérifier que :

le plan contient et distingue clairement les éléments essentiels décrits ci-dessus (cf. :

« Éléments essentiels du plan », nos 1-2) ;

le plan comprend les trois grandes parties habituelles : introduction, développement,

conclusion (cf. : « Construction du plan », no 1) ;

l’introduction comprend le sujet amené, le sujet posé, le sujet divisé et que chacun est

construit selon sa spécificité (cf. : « Construction du plan », no 1) ;

le développement distingue clairement les idées principales et que chacune d’elles est

développée dans un paragraphe qui lui est propre (cf. : « Construction du plan », no 2) ;

la conclusion comprend le rappel du sujet, la synthèse du sujet et l’ouverture du sujet,

et que chacune de ces parties est construite selon sa spécificité (cf. : « Construction du

plan », no 3) ;

le nombre des idées principales a été déterminé de manière à assurer une proportion

adéquate entre les parties (cf. : « Qualités du plan », no 1) ;

les idées principales sont ordonnées de manière à faire ressortir la progression des idées

vers un but précis (cf. : « Qualités du plan », no 2) ;

chaque partie, chaque élément du plan sont en rapport étroit avec le sujet, avec ce qui

précède et avec ce qui suit (cf. : « Qualités du plan », no 3).

POUR EN SAVOIR PLUS

Dans notre site Internet (www.ccdmd.qc.ca/fr), au bouton Recherche (la loupe), vous

pouvez consulter les ressources qui apparaissent sous le mot clé PLAN.

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Introduction

 

L’introduction est la partie du texte où l’on formule clairement le sujet et où l’on démontre

qu’on a bien compris sa problématique ainsi que ses principales orientations.

Elle fournit au lecteur les premiers éléments qui le guideront dans sa lecture, suscitant

ainsi son intérêt pour le texte.

L’introduction comprend trois parties : le sujet amené, le sujet posé et le sujet divisé.

Chaque partie a son caractère spécifique, mais il importe qu’elles forment un tout logique

et cohérent : du sujet amené au sujet divisé, il doit exister une progression claire de

la pensée, un rapport nécessaire entre les parties, où chacune appelle naturellement la

suivante. Cette exigence s’applique tout autant à la conclusion.

Note – Certains enseignants ou auteurs de manuels proposent quatre parties. On transposera

selon sa propre expérience d’apprentissage.

RAPPEL

1. Le sujet amené situe en contexte la question à traiter. Plusieurs pistes peuvent servir de

point de départ ; on choisit celle qui convient le mieux au sujet : des données historiques,

une hypothèse, une question d’actualité, un courant littéraire… Quelle que soit la

piste choisie, elle doit être rattachée au sujet par un lien étroit et pertinent, propre à

susciter l’intérêt du lecteur.

Cette partie n’est donc pas un fourre-tout, composé d’idées plus ou moins vagues et

sans rapport véritable avec le sujet. On évitera les généralités, les idées passe-partout,

applicables à n’importe quel sujet, ou encore les banalités, comme dans l’extrait suivant

:

Dans la vie, il y a deux sortes de personnes : il y a celles qui foncent et il y a celles qui

se laissent bousculer. François Galarneau fait partie de celles qui préfèrent se tenir

loin.

Pour trouver des idées pertinentes, on peut consulter quelques pistes de travail comme

la théorie vue en classe, les connaissances acquises dans les autres cours, sa propre culture

personnelle, etc.

2. Le sujet posé présente clairement la question, l’idée directrice qui servira de fil conducteur

du travail. La formulation doit être suffisamment explicite pour que le lecteur comprenne

bien tous les éléments qui composent la question à traiter. Il ne faut donc pas se

contenter de la phrase sèche et maigre, dont certains se font une spécialité :

Dans ce travail, nous analyserons le poème « Soir d’hiver » de Nelligan.

S’il s’agit d’une dissertation, on annonce aussi le point de vue qu’on a choisi de défendre

: le lecteur peut déjà saisir l’orientation du travail.

3. Le sujet divisé énonce les idées principales qui constitueront les grandes divisions du

développement, mais sans les développer. Si elles sont présentées selon un ordre logique

et progressif, le lecteur sera déjà en mesure de saisir comment la pensée évoluera

tout au long du texte.

Attention ! Le sujet divisé n’est pas la répétition du sujet posé.

4. Au besoin, on utilise les marqueurs de relation appropriés pour établir les liens qui unissent

les parties entre elles.

POINTS À VÉRIFIER

Vérifier que :

le sujet amené situe la question dans un contexte pertinent et en rapport étroit avec le

sujet traité ; (1)

le sujet posé est exprimé d’une manière claire et explicite et qu’il correspond en tous

points au sujet proposé ; (2)

le cas échéant, le point de vue défendu est clairement exposé ; (2)

le sujet divisé annonce les idées principales, qui se présentent comme les grandes divisions

du texte ; (3)

les idées principales sont présentées selon un ordre logique et progressif de manière à

faire voir la démarche choisie tout au long du texte ; (3)

le sujet divisé est uniquement un énoncé d’idées et qu’on n’y retrouve aucun développement

; (3)

les trois parties de l’introduction sont bien reliées entre elles par les marqueurs de

relation appropriés. (4)

POUR EN SAVOIR PLUS

Dans notre site Internet (www.ccdmd.qc.ca/fr), au bouton Recherche (la loupe), vous

pouvez consulter les ressources qui apparaissent sous les mots clés INTRODUCTION, IDÉE

DIRECTRICE et ORGANISATEUR TEXTUEL.

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Paragraphe

Le paragraphe loge au coeur du développement des idées. C’est lui qui porte chaque

idée principale, chaque idée secondaire, selon une structure qui assure sa cohérence.

Il existe plusieurs façons de rédiger un paragraphe. Selon qu’il s’agisse d’une analyse

littéraire, d’une dissertation, d’un travail philosophique ou scientifique, d’un texte à caractère

historique ou chronologique, les principes d’organisation du paragraphe peuvent

différer.

En bref, une fois qu’on maîtrise les rudiments de base de la construction d’un paragraphe,

il est tout à fait légitime de sortir des modèles proposés, qui ne sont que des guides.

En écriture, la créativité a toujours une place de choix. Retenons que le plus important,

c’est de toujours respecter les règles de la cohérence.

Le modèle de rédaction de paragraphe proposé ci-dessous est le résultat d’un choix. Il

se veut simple, facile à comprendre et à réaliser. Si l’on juge nécessaire d’apporter des

modifications, il est recommandé de consulter son professeur pour bien connaître ses

exigences.

RAPPEL

1. Le paragraphe doit comporter toutes les parties nécessaires à son achèvement.

• L’énoncé de l’idée principale

• Une ou plusieurs idées secondaires qui expliquent l’idée principale

• Quelques exemples ou citations qui illustrent les idées secondaires

• Un commentaire pour chaque exemple (facultatif mais vivement recommandé)

• Une phrase de synthèse ou de transition

Voici un exemple de construction d’un paragraphe. Son contenu porte sur le poème

« Spleen » (LXXVIII), de Baudelaire, extrait du recueil Les fleurs du mal.

Énoncé de l’idée principale

Dès la première strophe, le poète évoque avec force le thème de l’emprisonnement

dont il se dit la victime.

Voilà la première phrase du paragraphe, qui présente l’idée principale, toujours en rapport

avec le sujet, qu’on développera par la suite. Elle joue un rôle important, car c’est

elle qui sert de guide au lecteur pour la compréhension du paragraphe.

Cette idée, même facile à comprendre, exige néanmoins une explication, des précisions

supplémentaires. Entre alors en jeu l’idée secondaire, qui explicite l’idée principale.

Idée secondaire

Il imagine, en effet, des espaces matériels concrets qui enferment l’esprit et se resserrent

sur lui.

On a maintenant une vision plus précise des images de l’emprisonnement. Pour prouver

que le contenu de l’idée secondaire est bien réel, il convient qu’on le démontre par

un exemple ou par une citation.

Note – Il est préférable de ne pas développer plus de deux idées secondaires par paragraphe

pour éviter la surcharge.

Exemple

C’est d’abord l’image d’un « ciel bas et lourd », qui « pèse comme un couvercle sur

l’esprit » ; puis, c’est l’image d’un ciel qui embrasse « tout le cercle » de l’horizon.

L’exemple choisi a toute la pertinence voulue pour prouver l’idée secondaire. Il est possible

d’ajouter un second exemple à condition qu’il apporte un éclairage nouveau. Autrement,

on s’en dispensera pour ne pas surcharger inutilement le paragraphe.

Si l’exemple fait naître un commentaire sur l’idée secondaire pour lui ajouter du sens,

c’est maintenant qu’il faut donner ce commentaire. On peut placer le commentaire avant

l’exemple si cela convient mieux.

Commentaire

Il y a là toute une géométrie qui se referme sur la victime, d’abord à la verticale (le

couvercle), puis à l’horizontale, tout autour d’elle (le cercle), ce qui crée l’impression

qu’aucune issue n’est possible.

Le commentaire terminé, on tire une conclusion qui fait du paragraphe une unité achevée.

Phrase de synthèse

Lorsqu’on pense à l’univers poétique baudelairien, on comprend que le poète parle

ici de sa prison intérieure, présentée avec d’autant plus de force qu’elle est matérialisée

dans sa représentation par le recours à des objets concrets.

Voici maintenant le paragraphe entier :

Dès la première strophe, le poète évoque avec force le thème de l’emprisonnement

dont il se dit la victime. Il imagine, en effet, des espaces matériels concrets qui enferment

l’esprit et se resserrent sur lui. C’est d’abord l’image d’un « ciel bas et lourd »,

qui « pèse comme un couvercle sur l’esprit » ; puis, c’est l’image d’un ciel qui embrasse

« tout le cercle » de l’horizon. Il y a là toute une géométrie qui se referme sur la victime,

d’abord à la verticale (le couvercle), puis à l’horizontale, tout autour d’elle (le

cercle), ce qui crée l’impression qu’aucune issue n’est possible. Lorsqu’on pense à

l’univers poétique baudelairien, on comprend que le poète parle ici de sa prison intérieure,

présentée avec d’autant plus de force qu’elle est matérialisée dans sa représentation

par le recours à des objets concrets.

2. Il ne doit exister aucune contradiction entre les phrases de chaque paragraphe ni entre

les paragraphes eux-mêmes (cf. : La fiche « Progression de l’information »).

3. Il arrive que certaines phrases soient la répétition simpliste de l’idée principale. On doit

veiller à ce que la pensée soit en constante progression, de l’idée principale à l’idée secondaire,

et jusqu’à la conclusion (cf. : La fiche « Progression de l’information »).

4. Le paragraphe ne doit pas être constitué uniquement d’exemples tirés du corpus à l’étude.

Les exemples ne se justifient que dans la mesure où ils soutiennent l’idée secondaire

(cf. : La fiche « Citation »).

POINTS À VÉRIFIER

Pour chaque paragraphe du texte, vérifier que :

la première phrase énonce clairement l’idée principale ; (1)

l’idée principale est suivie d’une idée secondaire qui l’explicite clairement ; (1)

l’on a illustré par un exemple pertinent l’idée secondaire ; (1)

s’il y a lieu, un commentaire explique l’exemple ; (1)

le paragraphe se termine par une phrase de synthèse ou de transition ; (1)

le paragraphe ne contient pas d’idées contradictoires ; (2)

d’une phrase à l’autre, la pensée est en constante progression, depuis l’énoncé de l’idée

principale jusqu’à la conclusion ; (3)

le paragraphe n’est pas réduit à un collage d’extraits ou d’exemples, au détriment des

autres parties du paragraphe. (4)

POUR EN SAVOIR PLUS

BERGER, Richard, Diane DÉRY et Jean-Pierre DUFRESNE. L’épreuve de français, Laval,

Beauchemin, 2005.

Dans notre site Internet (www.ccdmd.qc.ca/fr), au bouton Recherche (la loupe), vous

pouvez consulter les ressources qui apparaissent sous le mot clé PARAGRAPHE.

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Conclusion

La conclusion est la partie du texte qui permet à l’élève de démontrer qu’il a compris

l’essentiel de la question, de faire la synthèse des idées qu’il a traitées et d’amorcer une

réflexion qui ouvre sur le sujet de nouvelles perspectives. Elle constitue le point final du

travail. Elle répond au besoin de synthèse du lecteur, qui s’assure ainsi d’avoir saisi l’essentiel.

La conclusion comprend trois parties : le rappel du sujet, la synthèse du sujet et l’ouverture

du sujet. De la première à la dernière partie, il doit exister une progression claire de

la pensée, un rapport nécessaire, où chaque partie appelle naturellement la suivante,

formant ainsi un tout logique et cohérent.

Faut-il rappeler que la conclusion livre les derniers mots que le correcteur lira avant d’attribuer

une note, et donc, les dernières impressions. Autant dire qu’elles devraient être

positives ! De plus, il n’est pas rare que le correcteur lise d’abord l’introduction puis la

conclusion, de sorte qu’il puisse déjà prendre la mesure de l’évolution du travail entre le

point de départ et le point d’arrivée.

RAPPEL

1. Le rappel du sujet ne consiste pas à répéter simplement le sujet posé de l’introduction.

Entre les deux s’est développée toute une démarche, par laquelle la pensée s’est construite,

a évolué. Le rappel du sujet est donc une réponse au sujet, une confirmation de

l’hypothèse de départ, du point de vue qui a été défendu. On doit y reconnaître que le

point de vue adopté est maintenant justifié.

2. La synthèse du sujet présente la synthèse des idées principales qui ont été développées

; elle n’en est donc pas la répétition pure et simple. Elle reprend les articulations

essentielles en montrant leur logique, leur cohérence et leur contribution dans le traitement

du sujet.

3. Un développement réussi s’ouvre nécessairement sur des horizons plus riches. L’ouverture

du sujet est l’élargissement de la question traitée vers de nouvelles perspectives.

On doit faire voir clairement, entre le sujet traité et ces perspectives, un rapport nécessaire

et pertinent, qui découle naturellement de la démarche d’ensemble.

Il peut s’agir d’un lien pertinent à établir avec l’actualité ou avec un problème fondamental

; il peut s’agir d’une conséquence à mettre en évidence ; tout le travail peut aussi

déboucher sur une nouvelle question, suscitée par la première et pouvant faire l’objet

d’un prochain travail.

Pour trouver des idées pertinentes, il y a lieu ici de consulter quelques pistes de travail

comme la théorie vue en classe, les connaissances acquises dans les autres cours, sa propre

culture personnelle, etc.

4. Ces nouvelles perspectives, qui définissent l’ouverture du sujet, ne sont donc pas un exercice

artificiellement greffé au travail. On comprendra d’emblée qu’il faut éviter toutes

les banalités du genre : En conclusion, j’ai bien aimé ce travail et il est certain que je lirai

désormais d’autres oeuvres de ce grand auteur.

5. Au besoin, on utilise les marqueurs de relation appropriés pour établir les liens qui unissent

les parties entre elles.

POINTS À VÉRIFIER

Vérifier que :

le rappel du sujet est plus que la répétition du sujet posé ; qu’il apporte une réponse au

sujet posé ; qu’il confirme et justifie le point de vue adopté ; (1)

la synthèse du sujet fait la synthèse des grandes articulations du développement en dégageant

les liens de logique et de cohérence qui les réunissent ; (2)

le sujet ouvert présente des perspectives nouvelles et riches, en rapport étroit avec le

sujet traité, tout en évitant les réflexions artificielles et banales ; (3-4)

les trois parties de la conclusion sont bien reliées entre elles par les marqueurs de relation

appropriés. (5)

POUR EN SAVOIR PLUS

BERGER, Richard, Diane DÉRY et Jean-Pierre DUFRESNE, L’épreuve de français, Laval,

Beauchemin / CCDMD, 2005, p. 139 et suivantes.

Dans notre site Internet (www.ccdmd.qc.ca/fr), au bouton Recherche (la loupe), vous

pouvez consulter les ressources qui apparaissent sous les mots clés CONCLUSION et

ORGANISATEURS TEXTUELS.

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Citation

La citation est un passage d’un auteur, d’un texte rapporté exactement. Son rôle est

important car, dans la mesure où elle est pertinente, elle fournit au lecteur une preuve

de ce qu’on avance, augmentant ainsi la crédibilité du texte.

RAPPEL

1. On doit évaluer la pertinence d’une citation, chercher à savoir en quoi elle contribue à

la signification de l’exposé. Pour y arriver, on peut se demander si chaque citation apporte

réellement une preuve de ce qu’on veut soutenir et en quoi cette preuve est nécessaire.

2. On préférera les citations courtes. Une citation trop longue risque d’ennuyer, de diluer

l’intérêt. Cependant, si l’on doit avoir recours à une longue citation, il est préférable,

plutôt que de la reproduire telle quelle (discours direct), de la résumer fidèlement en

ses propres mots, soit en discours indirect (introduite par un verbe de parole et la conjonction

que), soit en discours indirect libre (sans marque distinctive ni indication particulière).

Style indirect

Pour vaincre la résistance de Fortunato, qui ne veut pas trahir Gianetto, l’adjudant

décide, en dernier recours, de le tenter en lui offrant une montre d’argent, qu’il promène

sous ses yeux. Il dit à Fortunato que lui, Fortunato, voudrait bien avoir une

montre comme celle-ci ; qu’il se promènerait avec fierté dans les rues, que les gens

lui demanderaient l’heure et qu’il leur répondrait de regarder à sa montre ; que le

fils de son oncle en a déjà une, pas aussi belle certes, mais qu’il est plus jeune que

lui.

Style indirect libre

Pour vaincre la résistance de Fortunato, qui ne veut pas trahir Gianetto, l’adjudant

décide, en dernier recours, de le tenter en lui offrant une montre d’argent, qu’il promène

sous ses yeux. Lui, Fortunato, voudrait bien avoir une montre comme celleci

; il se promènerait avec fierté dans les rues, les gens lui demanderaient l’heure

et il leur répondrait de regarder à sa montre ; le fils de son oncle en a déjà une, pas

aussi belle certes, mais il est plus jeune que lui.

3. Dans le cas d’une citation courte (moins de trois lignes), on l’intègre syntaxiquement

dans sa propre phrase. En pareil cas, on met le segment cité entre chevrons (« »), sans

aucun autre signe.

Pour mieux faire ressortir la dureté et l’intransigeance de Mateo Falcone, Mérimée –

à l’instant où Mateo s’apprête à tuer son fils – signale que l’enfant « fit un effort

désespéré pour se relever et embrasser les genoux de son père ».

FICHE D’AUTOCORRECTION :

CITATION 2

STRATÉGIES D’AUTOCORRECTION www.ccdmd.qc.ca

Note. – Le passage cité commence, dans le texte de Mérimée, par « L’enfant » avec une

majuscule à l’initiale, puisqu’il ouvre une nouvelle phrase graphique. Or, dans un cas

d’intégration syntaxique, on voudra éviter de maintenir une majuscule au beau milieu

d’une phrase. En ce cas, on procède comme ci-dessus : on emploie à son propre compte

le GN « l’enfant » et on met les chevrons immédiatement après lui.

4. On peut aussi citer l’extrait sans l’intégrer syntaxiquement. On l’annonce alors par un

groupe verbal, suivi du deux-points ; la citation est mise entre chevrons (discours

direct).

Pour mieux faire ressortir la dureté et l’intransigeance de Mateo Falcone, Mérimée –

à l’instant où Mateo s’apprête à tuer son fils – ajoute le détail suivant : « L’enfant fit

un effort désespéré pour se relever et embrasser les genoux de son père ».

5. Une citation de plus de trois lignes doit être mise en retrait des deux côtés par rapport à

la marge, et être précédée et suivie d’un espace-ligne. On n’utilise pas les chevrons.

Jusqu’au dénouement, les paroles et les gestes de Fortunato sont propres à émouvoir

le coeur le plus dur. Le lecteur se prend alors à espérer l’impossible ; Mateo, lui, affiche

une attitude également imperturbable, également glaciale :

L’enfant fit un effort désespéré pour se relever et embrasser les

genoux de son père ; mais il n’en eut pas le temps, Mateo fit feu, et

Fortunato tomba roide mort.

Sans jeter un coup d’oeil sur le cadavre, Mateo reprit le chemin de sa

maison pour aller chercher une bêche afin d’enterrer son fils.

6. Pour abréger une citation, on remplace les mots qu’on veut soustraire par trois points

de suspension mis entre crochets :

Fortunato […] ressemblait à un chat à qui l’on présente un poulet tout entier.

Les crochets servent aussi à ajouter un renseignement dans une citation :

Allons, camarades, entrez dans cette maison, et voyez si notre homme [Gianetto] n’y

est pas.

7. Si importante que soit la citation, il ne faut pas en abuser. On est souvent tenté, en effet,

de s’épargner des efforts en remplissant les pages de son travail par des citations,

qui tiennent lieu de texte tout court. Le rôle de la citation – rappelons-le – est d’illustrer,

de prouver les idées énoncées, non de les remplacer. Lorsque les deux tiers d’un

texte d’élève sont faits de citations, cela laisse à penser qu’il a grandement négligé la

part de rédaction qui lui revient.

8. On doit toujours se souvenir de l’obligation de citer les sources dans l’emploi des citations,

c’est-à-dire qu’on doit faire un appel de note pour chaque citation, puis donner

la référence bibliographique et le numéro de la page d’où la citation est extraite. (Cf. La

fiche « Présentation matérielle » / La bibliographie.)

On comprendra, cependant, qu’on ne fournisse pas les sources dans la présente fiche,

puisqu’il ne s’agit pas d’un texte suivi et complet comme un travail scolaire.

POINTS À VÉRIFIER

Vérifier que :

chaque citation est pertinente et soutient parfaitement l’idée qu’elle illustre ; (1)

les citations choisies sont généralement courtes et que, dans le cas contraire, la citation

a été reproduite en discours indirect ou indirect libre ; (2)

les citations courtes sont soit syntaxiquement intégrées à la phrase, soit annoncées par

un groupe verbal suivi du deux-points et mises entre chevrons ; (3-4)

les citations longues ont été mises en retrait par rapport à la marge, sans chevrons, et

sont précédées et suivies d’un espace-ligne ; (5)

le cas échéant, l’usage des crochets est fait adéquatement, selon les règles explicitées

ci-dessus ; (6)

le texte est tissé par une argumentation substantielle et que l’élève ne recourt à la citation

que lorsque nécessaire ; (7)

chaque citation utilisée joue son vrai rôle : prouver une idée principale ou secondaire ;

(7)

pour chaque citation, la référence bibliographique complète est indiquée. (8)

POUR EN SAVOIR PLUS

BERGER, Richard, Diane DÉRY et Jean-Pierre DUFRESNE. L’épreuve de français, Laval,

Beauchemin / CCDMD, 2005, p. 113.

Dans notre site Internet (www.ccdmd.qc.ca/fr), au bouton Recherche (la loupe), vous

pouvez consulter les ressources qui apparaissent sous les mots clés PREUVE et DISCOURS

RAPPORTÉ.

 

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